Fiscalité des indépendants : ce que vous devez savoir
Selon un récent sondage mené par Deloitte en Suisse, un quart des travailleurs exercerait une activité indépendante, que ce soit en complément ou en tant qu’activité principale. Cependant, tous ne connaissent pas les spécificités de leur régime fiscal, que ce soit leurs obligations ou leurs droits (en matières de frais déductibles par exemple).
Pour vous aider à y voir plus clair, notre fiduciaire met son expertise en la matière à votre service, et vous propose quelques éléments de réponse dans cet article.
Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant ?
Cette dénomination un peu vague décrit en effet plusieurs réalités professionnelles. On parle de travailleur indépendant pour une personne qui accomplit des tâches pour une ou plusieurs entreprises sans en être le salarié.
Les indépendants ne sont donc que partiellement intégrés à l’organisation d’une entreprise et disposent d’une plus grande liberté que ses salariés. Vous pouvez ainsi avoir un poste de travail au sein de l’organisation, tout en pouvant déterminer vos horaires de travail de manière autonome.
L’activité de travailleur indépendant peut de plus s’exercer en complément d’un travail salarié (à condition que les deux n’entrent pas en concurrence ou ne représentent pas un risque pour la réputation de l’un de vos employeurs). C’est ce que l’on appelle le devoir de fidélité, inscrit dans le droit du travail suisse. Vous aurez également l’obligation d’informer votre principal employeur du démarrage de votre activité indépendante.
Fiscalité des indépendants en Suisse : première mise au point
Tout comme un revenu salarié, votre revenu d’indépendant sera naturellement imposable. Si vous exercez les deux activités, vous devrez les déclarer séparément sur votre déclaration d’impôt. Elle sera ensuite communiquée à votre assurance sociale afin de déterminer vos cotisations.
Pour faciliter les choses, et bien différencier ces deux régimes fiscaux, il est d’ailleurs recommandé aux travailleurs indépendants de séparer leurs revenus et dépenses professionnelles et privées. Et donc d’ouvrir un compte dédié à leur activité afin de marquer une distinction nette.
Vous devrez par la suite annoncer votre revenu correspondant à votre établissement cantonal des assurances sociales (sauf si votre revenu annuel est inférieur à 2 300 francs suisse). Vos acomptes seront ensuite calculés sur la base du revenu déclaré. Si votre CA annuel dépasse 100 000 CHF, vous serez par exemple soumis à la taxe de valeur ajoutée et devrait vous annoncer auprès de l’Administration Fédérale des Contributions.
Vous devrez également veiller à prendre une couverture d’assurance permettant de vous protéger en cas d’accident, de maladie ou d’invalidité. Là encore, notre fiduciaire peut vous aider à différencier les assurances obligatoires et facultatives, et vous proposer gratuitement un devis qui vous permettra d’optimiser ce domaine de votre activité, qui aura notamment des répercussions sur votre fiscalité. Autre point important à analyser pour la fiscalité des indépendants en Suisse : la pertinence de vous établir en tant que SARL. Ce statut peut être plus intéressant sur le plan fiscal et un organe indépendant peut vous aider à prendre la bonne décision au moment de vous inscrire au registre du commerce.